![]() Au Japon Un jour, l’inspecteur des impôts arriva au village, pour des contrôles de déclarations. Marusada était en train de transporter derrière la colline, avec beaucoup de précautions, un seau muni d’un couvercle. « Etrange comportement ! pensa le fonctionnaire, qui le poursuivit et l’attrapa : - Eh ! Toi, là-bas ! Qu’est-ce que tu caches dans ce seau ? Tu ne veux pas payer ce que tu dois ! Tu veux voler l’Etat ? Montre-moi un peu ! - Si j’ouvre ce seau, un malheur arrivera. - Refus d’obtempérer à un ordre d’un agent officiel de l’Empereur ? Ca va te coûter cher, mon gaillard : 10 % d’augmentation d’impôts, sans oublier les frais de traitement de dossier ! Ouvre, ou gare à toi ! - Bon, comme vous voudrez, soupira Marusada en haussant les épaules ! J’enlève le couvercle, mais il ne faudra pas m’en vouloir. Je vous aurai prévenu. - Si tu m’obéis, tout ira bien pour toi ! - Mais pas pour vous ! » Le paysan ouvrit le couvercle du seau. Des centaines, des milliers d’abeilles s’en échappèrent. Saisi de terreur, l’inspecteur tomba assis par terre, se débattant pour échapper aux piqûres brûlantes. Epargné par les abeilles, Marudasa ricana, railleur : « Hé hé ! Monsieur l’Inspecteur des impôts, vous aviez raison ! Tout va bien pour moi, mais pas pour vous !! ![]() Chez Nasrudin "- Frère, dit Mulla Nasrudin à un voisin, je fais la quête pour rembourser la dette d’un pauvre homme qui ne peut faire face à ses obligations." "- C’est un geste louable " dit l’autre. Et il lui donna une pièce de monnaie. " - Mais au fait, qui est ce pauvre homme ?" " - Moi !"dit Nasrudin en s’éloignant précipitamment. Quelques semaines plus tard, il vint de nouveau frapper à la même porte. " - Je suppose que tu viens pour une dette ?" fit le voisin, désormais cynique. - "Oui." "- Je suppose que c’est toi qui dois de l’argent ?" "- Non, pas cette fois." "- Et bien, je suis heureux de te l’entendre dire. Accepte donc ma contribution. " Nasrudin empocha l’argent. " - Rien qu’une chose, Mulla ! Qu’est-ce qui t’inspire ces sentiments humanitaires dans le cas présent ?" "- Et bien, vois-tu, cette fois… c’est moi qui suis le créancier ! " |
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